Les élections du 23 octobre étaient une imposture, car la majorité des votants étaient des croyants et non des citoyens!

Publié le par Chedli Ben Messaoud

Finalement cette histoire des élections, 8 mois après la chute de la dictature et face à une société islamisée et majoritairement inculte, était une duperie et une imposture.

 

La société civile et laïque n'était pas préparée pour les élections.

 

Seuls les partis religieux l'étaient. Ennahda en tête. Et, pour cause !

 

Les mosquées étaient là,  fin prêtes pour recevoir ses prédicateurs! Et l'argent de Qatar, entre autre, coulait à flot, leur permettant ainsi non seulement de financer une campagne à l’américaine, mais de distribuer des agneaux pour l’Aïd, et organiser, à ses frais, des baptêmes et autres mariages collectifs.

 

Personne, ni aucune institution civile ou politique, ne s’est préoccupé de clarifier la question des fonds reçus par Ennahda en été, juste avant l’entrée dans le vif de la campagne électorale.

 

La BCT s’est même payée le luxe de garder le silence à ce sujet. Qui plus est, sans la moindre riposte des autorités de tutelle, savoir, le ministre des fiances, le premier ministre, voire la Haute Instance des réformes politiques. Pourquoi ce silence, qui pour moi et pour bien d’autres est si éloquent ?  

 

On nous a imposé des élections, bien emballées, vite emballées, où la majorité des électeurs sont loin d’être des citoyens. Pour moi, tous ceux et toutes celles qui ont fait un vote religieux, sont avant tout des CROYANTS, et non des CITOYENS.

 

Or, le vote démocratique suppose que ce soient les citoyens qui votent, et ce, indépendamment de leurs croyances.

 

Voilà pourquoi, j’estime pour ma part –et je ne suis pas le seul à le penser- que les élections du 23 octobre 2011, étaient davantage une imposture, une tromperie et un canular qu’un acte démocratique et citoyen.

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