L’alternance est une exigence démocratique.

Publié le par Chedli Ben Messaoud

A propos de l'éventuel changement à la tête du "festival culturel de Bou-gornine" de Leila TOUBEL.

 

 

Nous n'avons pas encore dans notre pays la culture de l'alternance.

L'alternance est pourtant un élément ou plutôt une composante essentielle de la démocratie.  

A défaut d’alternance, nous nous trouvons dans un système dominé par  le conservatisme, l’intégrisme et la dictature.

 

L’alternance est par conséquent, l’âme, la marque de fabrique des sociétés démocratiques.

 

A titre d’exemple, prenons le  cas des “festivals cinématographique de Cannes ou de Venise“.

Ces manifestations  culturelles et cinématographiques, sont présidées,  chaque année - je dis bien chaque année-  par une personnalité -nationale ou internationale- différente.

 

Les critères de choix sont à la fois simples et démocratiques.

 

1 - L'appartenance au "monde" cinématographique. 2 - Une compétence certaine dans le domaine considéré. 3 – (Souvent) Un certain charisme.

 

- Pourquoi, n'adoptons-nous pas les mêmes règles, pour moi objectives, chez nous?

- Devrions-nous  -toujours- dans nos pays et nos « cultures » arabo-musulmans  garder,  pérenniser,  (au détriment des règles démocratiques les plus élémentaires) les mêmes  personnes, les mêmes têtes, les mêmes orientations, et... vie!

 

Je me demande pour ma part, si un tel comportement, une telle conduite, de tels mœurs, ne relèvent ils pas d’un certain manque de respect  et de considération envers les autres ?

 

D’un certain abus de position ou de pouvoir ? D’une certaine aberration et d’un certain nombrilisme ?

 

Comment, dans ces conditions,  peut-on être crédible quand on se plaint et on proteste  du fait que notre système et notre culture  arabo-musulmans produisent,   bénissent,  et sanctifient “l’institution“ du président à vie, du roitelet à vie, du premier ministre à vie, du directeur de société à vie, et j’en passe et des meilleurs !

Le bon sens, et l’urgence démocratique, commandent, à mon avis, que l’on apprenne dans notre pays et dans notre culture, à être respectueux à l’égard, à être  humble et modeste, à  accepter l’idée de partage avec autrui, à donner une chance à autrui.

 

Ce sont là quelques qualités humaines, qui ne pourront  que nous valoriser et nous élever.  Elles  pourront également enrichir notre récente et naissante pratique démocratique.

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