A propos de l'identité nationale... La belle affaire !

 Cela fait des siècles que nous l’endurons. Qu’a-t-elle de si extraordinaire qui mérite une telle controverse aujourd’hui ?

Nous l’avons eu depuis que les Beni-Hilal sont venus piller, massacrer, violées, propager leur barbarisme à travers ces lieux. N’est-ce pas suffisant ?

N’a-t-on pas aujourd’hui le droit de regarder ailleurs ?

Regarder vers d’autres horizons plus gais et plus prometteurs ? Regarder vers un avenir meilleur et mettre un pied dans l’histoire, plutôt que de regarder toujours en arrière, 16 siècles en arrière ? 16 siècles jalonnés par la barbarie, l’ignorance, le totalitarisme et la dictature,  l’ignorance, l’intégrisme et l’obscurantisme ?

C’est cela l’identité à laquelle certains  sont encore attachés, et qu’ils veulent léguer aux générations futures des tunisiens ?  

Pour ma part, je refuse de m’inscrire et d’inscrire mon pays, la Tunisie pays d’une jeunesse gaie, belle , révolutionnaire, éduquée et moderne  dans un « projet » arabo-musulman tristounet, traditionnel, réactionnaire, qui ne regarde pas vers l’avenir, mais en arrière, 16 siècles en arrière.  

Aujourd’hui, le monde est devenu un village. Les tunisiens sont partout : en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient, en Asie et ailleurs. Ils se mélangent aux autres. Ils étudient à l’étranger, se marient avec  des  ressortissants d’autres pays et parlent toutes les langues.  

Autrement dit, ils deviennent, ils sont devenus  CITOYENS DU MONDE,  modernes et civilisés.

Ils ne sont pas, ils ne sont plus de simples sujets  arabo-musulmans, qui vivent sous une tente, boivent du thé à longueur de journée, se déplacent en chameaux et possèdent quatre épouses.

Sommes-nous malgré notre  mode de vie moderne et civilisé condamnés à garder à jamais une identité arabo-musulmane d’un autre temps ?

Pour ma part,  je dis clairement NON.

L'identité,  comme tout autre concept doit être dynamique et en phase avec l’évolution de l’époque.

Si nous continuons à rester figés dans nos certitudes de bons arabo-musulmans, nous risqueront fort de manquer  encore une fois le coche de l’histoire, et nous serons à jamais, tous que nous sommes, avec notre belle identité arabo-musulmane, jetés dans  poubelle de l’histoire et de la civilisation.

Moi, à mon âge, avec mon vécu, j'ai opté pour la seule identité qui vaille à mes yeux.Celle de la citoyenneté universelle.

Je me sens et je suis,  CITOYEN DU MONDE jusqu'au bout des ongles.

Aujourd’hui, je mes sens plus proche -en tout- d'un l'indien de Bombay, d’un américain de NY city, et bien sûr du français de Fontainebleau ou un juif français de Belleville,  que d’un pieux arabo-musulman de Djeddah  ou du Qatar, ou encore d’un bon islamiste taliban du Pakistan ou d’Afghanistan

Partout où je vais, partout où j’ai été, je me suis senti bien et à mon aise, presque comme chez moi.

Pourquoi ? tout simplement parce que je me trouve en phase avec les gens qui sont avec moi, en face de moi. Autrement dit, je partage avec ces gens les mêmes valeurs universelles de tolérance, d’ouverture envers l’autre, d’acceptation de la différence, du respect de l'autre, etc.

Etre citoyen du monde, c'est être ouvert envers les autres, accepter pour ne pas dire aimer les autres, s'ouvrir aux autres, respecter les autres, accepter qu'ils soient différents de soi, qu'ils aient  leurs croyances propres à eux,  et surtout, ne pas leur IMPOSER nos "belles" croyances à nous (notre islamisme agressif et désuet, nos burquas et nos hijabs, ou encore nos préférences culinaires).   

Etre citoyen du monde c’est croire et partager avec les hommes et les femmes sur  terre,  des valeurs universelles communes à tous les humains : Liberté – Tolérance – Respect – Acceptation de la différence – etc.

Et, si seulement nous nous rappelions les slogans de notre jeune Révolution tunisienne et même celles    des autres révolutions arabes! Que disaient-ils ces slogans, que réclamaient-ils ?  Des mosquées ? La polygamie ? La chariâa ? Et ben non. Rien de cela.

Leurs demandes, leurs revendications étaient d'ordre temporel, elles étaient matérielles et universelles : Liberté. Dignité, Droit au travail. (j'allais dire: Ni maître, ni Dieu!).

Soyons donc intelligents et pragmatiques et léguons à nos enfants et aux générations futures des tunisiens, une Constitution moderne avec des références tout autant modernes et civilisées.