BCS* rêvait-t-il de rentrer dans l’Histoire ?

Quand il a été « nommé » par son allié Destourien F. Mbazza comme Premier Ministre,  à la suite de l’échec cuisant de son prédécesseur Mohamed Gannouchi, je me suis demandé qu’est ce qui peut pousser un octogénaire, au passé destourien, de s’imbriquer dans les tourmentes d’une Révolution qui le dépasse sur tous les plans : son passé politiqué peu glorieux (ex-ministre de l’intérieur de Bourguiba, et président de « l’Assemblée Nationale »  sous Ben Ali ?

Deux réponses se sont imposées à moi:

La première,  c’est qu’il a été mandaté par ceux qui dirigeaient, le fameux « gouvernement de l’ombre », afin d’étouffer  le mouvement révolutionnaire et  préparer leur retour des copains en douce !

La seconde, consiste  à apparaître aux yeux de l’opinion publique, voire internationale,  comme étant l’homme providentiel, venu pour rétablir l’ordre, sauver « la Révolution », et, ainsi, rentrer dans  "Histoire“ comme étant le "sauveur" de la Tunisie et de sa Révolution !!!

Ce n’est pas pour rien, que BCS  s’est montré, à chaque fois,   contrarié, irascible  et coléreux contre les journalistes, parce qu’ils le qualifiaient  -à juste titre d’ailleurs- de premier ministre  « temporaire » !

Lui, qui se prenait pour un premier ministre « sauveur » et « providentiel » !   

Conclusion : BCS, malin comme il est, a tenté de jouer les deux coups.

Mais, les choses ne se sont déroulés comme il l'entendait. Et, il a dévoilé  son vrai visage:

un petit apparatchik du Destour, un petit bourgeois de la Marsa, et un piètre  premier ministre, autoritaire, arrogant, méprisant , condescendant et  insolent envers les autres.

Ses altercations à répétition avec les journalistes, et sa manière  de traiter les quelques mutins de la police  (des macaques, disait-il),  en disent long sur la nature de l’homme et son  impertinence.

Lui, qui, il y a peu de temps, parlait de la « respectabilité »de l’Etat.  S’est-il, dans son spectacle d’hier ou dans les autres, , comporté en homme d’Etat respectable ? Je ne le pense pas.

* BCS = Béji Caïd Essabsi