A quatre mois des élections, une grande confusion dans les esprits: - Trop de partis - Absence de projets - Pomulation interloquée...

Publié le par Chedli Ben Messaoud

La plupart des discussions, interventions et autres commentaires que l’on entend ou qu’on lit dans la presse tunisienne après la Révolution, tournent dans leur globalité autour de sujets d’ordre politique.

On discute des réformettes du gouvernement provisoire, on critique tel ou tel membre ou décision de la Commission des réformes politique ou des moyens financiers qu’ont les quelques partis politiques qui ont déjà entamé leur campagne électorale.

En revanche, j’ai rarement assisté à une discussion du projet  politique de tel ou tel parti politique. Jusqu’à présent  je n’ai vu qu’une seule et unique ébauche d’un programme politique. Celle du PDP, que j’ai commentée il ya une ou deux semaines sur facebouk.

D’une manière générale, et à quatre mois des élections, peu de partis ont élaboré un projet politique digne de ce nom.

Comment dans ces conditions, les tunisiens,  avec plus de 90 partis autorisés, et en l’absence de projets ou au minimum d’un programme politique sérieux pourront-ils se retrouver et faire la différence entre tel ou tel parti ?

Personnellement, je ne suis pas contre ce nombre élevé de partis politiques. C’est à mes yeux un signe de bonne santé. Un signe qui montre que les tunisiens s’intéressent à la vie publique, à la chose publique « Res Publica », à leur pays: la Tunisie.  

Pendant plus de 55 ans, ils ont été muselés, opprimé et écarté de la gestion des affaires de leur pays.

Aujourd’hui, c’est normal, et c’est leur droit, qu'ils veulent –chacun à sa manière, chacun selon ses convictions-  participer au redressement des affaires de leur cité.

 

Mais, cette euphorie démocratique, si légitime soit-elle, doit être gérée et organisée, sous peine de tomber dans le désordre et l’anarchie.

 

Aussi, des coalitions de partis  et des compromis –basées sur des valeurs et principes approchants – devront voir le jour.

Ainsi, il sera plus aisé aux électeurs de comprendre les choix et orientations des partis en compétition, et de faire, in fine, leur propre choix.

 

Pour être crédibles, les partis politiques ne devront pas se contenter de présenter les  seules grandes lignes de leurs projets respectifs. 

Ils devront proposer des orientations politiques claires et sans équivoque, exposer leurs programmes économiques de manière chiffrée, et montrer en quoi ils sont différents et meilleurs que les autres.

En outre, ils devront exposer  leurs intentions et leurs projets concernant le développement des  régions de l’intérieur. Régions qui ont ont été carrément oubliées et sciemment négligées par les deux anciens régimes. 

 

Les tunisiens doivent beaucoup aux enfants de ces régions défavorisées, qui ont été le fer de lance de   notre Révolution.

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